Né en réaction à la mal bouffe et à la dégradation du milieu naturel par les méthodes conventionnelles, le potager bio connaît un succès croissant. Ses méthodes : bannir les pratiques agressives pour l’environnement tout en améliorant la qualité des légumes.
Le potager biologique, qu’est-ce que c’est ?
Le potager bio interdit l’usage des engrais chimiques et propose comme alternative des méthodes douces qui ont fait leurs preuves. Elles consistent à ne produire que des légumes adaptés au climat et au type de sol de la région.
L’intérêt : plus besoin de travailler continuellement le sol, de gaspiller de l’eau, des fertilisants et de l’énergie de façon aussi coûteuse que dangereuse pour l’environnement local.
Travail du sol et fertilisation
Le sarclage : partant du principe qu’un sol labouré en profondeur perd sa fertilité et nécessite des apports importants en engrais (par ailleurs nuisibles aux nappes souterraines), la préparation du sol est repensée. Un simple sarclage suffit aux plantes pour s’enraciner et aller puiser les éléments nutritifs conservés dans la terre, sans autres exigences.
Les engrais verts : le semis de plantes riches en éléments nutritifs (vesce, moutarde, luzerne) puis leur enfouissement sur le lieu d’une culture à venir fertilise le sol et améliore sa structure.
Le compostage : réalisé en faisant fermenter pendant plusieurs mois des déchets végétaux du jardin, il permet d’obtenir un terreau riche et de grande qualité.
Irrigation raisonnée
Optez pour un récupérateur d’eau
Elle passe par un arrosage abondant mais espacé, plutôt qu’à des apports d’eau quotidiens faibles et inutilement coûteux. La récupération de l’eau de la gouttière des toitures offre une eau gratuite et sans chlore, et permet de limiter le recours aux nappes phréatiques.
L’utilisation de paillis (feuilles mortes, copeaux de bois, écorces…) élimine les mauvaises herbes, conserve le sol humide plus longtemps, donc diminue la fréquence des arrosages.
Phytoprotection et rotation des cultures
Les insecticides issus de l’industrie, en particulier les pesticides de synthèse, sont bannis de l’agriculture bio. Les produits naturels (purins et décoctions de prêle, d’ortie, etc.) les remplacent efficacement.
La rotation de cultures consiste à déplacer les cultures chaque année d’une parcelle à une autre pour éviter la prolifération des insectes ravageurs et de germes de maladies, très souvent associées à une famille de plantes.
Les cultures associées ont un rôle bénéfique : ainsi certaines familles de légumes, cultivées côte-à-côte, offrent de meilleurs rendements, tout simplement parce qu’elles se plaisent ensemble.
Choix des espèces
Les variétés de légumes obtenues par croisement en laboratoire, les OGM (organismes génétiquement modifiés), les semences enrobées (d’insecticides) sont proscrites en culture biologique. Les jardiniers bio n’utilisent que des semences certifiées bio chez un fournisseur de semences spécialisé.
La bio-dynamie reste connue des seuls initiés. Cette méthode d’agriculture douce fait non seulement appel aux principes de la culture biologique, mais tient aussi compte des cycles naturels en fonction des influences planétaires (lunaisons, solstices et équinoxes…).
Ainsi, les différents travaux de jardinage, effectués à des moments plus propices, s’intègrent au rythme de la nature et du cosmos.